Ce projet raconte deux îles : la Guadeloupe et l’Australie. Daniel Maximin évoque dans ses poèmes, la Guadeloupe qu’il a quittée, enfant, l’île « née des exodes et des traites », « fertilisée par les ancêtres » « foyer de sept couleurs en quête de l’arc-en-ciel perdu » et la genèse après l’exode. En référence à cette histoire, les artistes ont choisi le coton pour la fabrication du papier. Chaque titre des poèmes est un filigrane, trace d’eau laissée sur le papier tel celles d’un bateau laissant son sillage sur la surface de l’eau. Les sept gravures évoquent aussi des marques laissées par le temps, symboles de mémoires, de voyage et d’une émigration de Nathalie Hartog-Gautier vers l’Australie. La reliure imaginée par Penelope Lee : des dessus de valise, dans un emboîtage fermé par un cylindre de plexiglas et ceints de lanière de cuir, est un autre fil conducteur. Un fil dont les nœuds joignent les mots et les images, le passé et le présent, le début et la fin.