Tibari Kantour, peintre et graveur marocain, a développé une technique rigoureuse. Il distille rouges incandescents et ocres, sur fond de paysages flamboyants et de traces nomades, inspirés des tatouages, des tapis ou de l’écriture arabe. Son œuvre, gravée et peinte, se déploie ici sur cinq pages pliées en accordéon. Une étendue d’ocres, parsemée de motifs divers, d’empreintes, telle une fresque murale, évoque des peintures rupestres. Des lignes et courbes tracées en noir suggèrent des paysages où l’imaginaire règne. Le papier devient ainsi le lieu d’une mémoire. « Etoile distante » révèle une expérience capitale aux yeux du poète Mostafa Nissabouri : « Je donne un texte en rapport avec un travail de longue haleine… [C’est] un extrait d’un long poème qui est appelé à être publié. Il présente des parentés avec l’œuvre de Tibari Kantour qui travaille sur le papier, sur les graffitis. C’est un livre de dialogue. Ce n’est pas de l’illustration *» Une autre image est cependant là Partout présente en cumul narratif D’absolu murmuré de grande beauté et de perte et qui ne veut rien promettre de ses voyages […] 180 mots * (Aujourd’hui, le Maroc, 26 avril 2002)